« On la disait jouée d’avance (…). On la craignait ennuyeuse (…) ». Dès le quatrième de couverture, Soazig Quéméner et Alexandre Duyck sont clairs sur l’image qu’ils vont peindre de l’élection présidentielle de cette année : ils la dérouleront sous forme de feuilleton. Sans voyeurisme, « L’irrésistible ascension » fait la synthèse des mois qui viennent de s’écouler, presque salutaire pour l’électeur lessivé qui peine à croire, par exemple, qu’Emmanuel Macron n’a démissionné du gouvernement Valls qu’en août 2016.
Retour sur les destins brisés
Souvent présentée comme un progrès de civilisation par rapport à l’ère de la dague et du poison, la démocratie s’est efforcée de pacifier les luttes pour le pouvoir. Epoque révolue ? Le nouvel essai de Renaud Dély et Henri Vernet, respectivement grandes signatures de L’Obs et du Parisien, tend à accréditer cette idée. Confirmant une tendance…
L’Europe oubliée
La conférence de presse de François Hollande a laissé penser à une entrée en campagne. Tout, y compris la référence à un abstrait « jugement de l’Histoire », indiquait le désir, à moins de deux ans de l’échéance, de tenter le pari risqué d’une nouvelle candidature. Ainsi a-t-on pu discerner sur quels sujets et par quelles approches…
Le maître des horloges
Le style, les méthodes et la capacité de peser sur les événements de François Hollande restent sujettes à interrogation pour beaucoup de Français. Mais il est au moins une certitude établie après un an de mandat présidentiel : le chef de l’État garde nombre de cartes en main car il ne s’est figé dans aucune rigidité doctrinale.
La loi de l’alternance
En 2007, l’habile campagne de Nicolas Sarkozy – fondée à la fois sur “la rupture” avec l’immobilisme et un large rassemblement – avait permis aux gaullistes et aux centristes d’éviter l’alternance et de garder leur majorité parlementaire. Cela ne s’était pas produit depuis 1978 et la fin des “trente glorieuses”. L’exception confirmant la règle, la…
Les coudées franches ?
François Hollande et Jean-Marc Ayrault réclamaient “une majorité large, solide et cohérente”, ils l’ont obtenu. Avec 294 députés si l’on ajoute les Chevènementistes et les Radicaux de gauche, le pari est gagné. Et la logique de la Ve République respectée. Selon une logique purement arithmétique, le gouvernement peut donc mener sa politique sans consulter les…